Petits conseils en écriture...
Vous aimez Dieu ; vous souhaitez lui rendre honneur et gloire à travers votre vie et votre foi, et en particulier, pour le sujet qui nous intéresse, à travers la transmission de vos pensées, de vos convictions, de vos connaissances, selon l’appel que vous avez reçu. Mais on ne s’exprime pas avec la plume comme avec la bouche! Je me permets donc de vous soumettre quelques clés, des pistes de réflexion pour vous aider dans la rédaction de vos écrits. En effet, les livres que j’ai été amenée à corriger possédaient certains défauts communs qui peuvent déprécier, voire nuire, à la bonne compréhension des pensées.
Ces petits conseils ne sont pas des règles, mais seulement le fruit de mon observation.
- Nos écrits restent, c’est pourquoi nous devons peser nos mots.
Avant de faire profiter les autres de nos réflexions, de nos convictions, de nos expériences, de notre savoir, de nos rapports avec Dieu, Jésus, la vie, le monde, etc., soyons fondés sur la Parole et guidés par l’Esprit ; mettons au second plan nos sentiments et nos émotions qui peuvent faire obstacle à la Vérité, tout du moins à la trahir en lui supplantant la nôtre. J’ai constaté qu’en voulant rendre gloire à Dieu, souvent nous nous glorifions nous-même, inconsciemment. Également, ce que nous considérions comme expression de la grâce divine n’était que pensées humaines recouvertes d’un vernis pailleté de versets bibliques. Restons humble. Et en cas de doute, préférons dire « je pense que… » plutôt que «Dieu m’a dit… »
- Tenir compte du style d’écriture selon le public visé.
Par exemple, si nous nous adressons aux incroyants, l’usage d’un vocabulaire biblique ou patois de Canaan est à utiliser avec parcimonie, surtout si nous voulons toucher des personnes ne connaissant pas la parole de Dieu ou n’ayant pas encore reçu l’Esprit saint. Il faudra donc prendre soin de formuler nos idées en tenant compte de ceux que nous cherchons à toucher : c’est en cela que notre témoignage portera du fruit consommable par tous. Glossaire du christianisme
- Pour un livre d’exhortation, d’encouragement, construit sur des expériences personnelles, mêlant conseils et citations bibliques, ouvrage écrit en priorité pour un public de croyants.
Nous nous assurerons d’utiliser les paroles du Seigneur à bon escient et de ne pas les interpréter, au risque de les déformer, pour les ajuster à notre discours. Nous resterons fidèles aux Écritures et nous appuierons sur elles pour justifier notre exposé, et non l’inverse. Interprétation des Écritures saintes - Glorifier Dieu, et non Marie, et non les hommes, et non les anges.
« Au roi des siècles, immortel, invisible, à Dieu, seul sage, soient honneur et gloire aux siècles des siècles ! Amen » (1Ti 1:17). Arrêtons de transmettre des fantaisies humaines religieuses ; celles-ci font trop de mal à la Vérité, à la Vie, et nous empêchent de jouir de la liberté en Christ. « La prière est un acte d’adoration, et, tout comme les anges refusent notre adoration (Ap 22.8-9), ils refuseraient aussi nos prières. Adorer ou prier quelqu’un d’autre que Dieu relève de l’idolâtrie. » La liberté en Christ - Pour un livre d’enseignement, de conseil, d’exhortation, ouvrage écrit en priorité pour un public de croyants.
Les chapitres délimiteront les sujets traités, et il conviendra de ne pas trop se répéter ou reprendre sous d’autres formulations des idées déjà clairement exposées.
- Faire preuve de discernement avant de s’engager.
Je veux prendre pour exemple ce que nous attribuons à l’oeuvre du diable. Nous éviterons de le mêler à toutes nos déconvenues ou à tous nos échecs cuisants, en particulier quand ceux-ci prouvent la non-observation des commandements du Seigneur, des erreurs d’appréciation et de jugement, une façon de vivre en dehors du bon sens, un manque de sagesse, un défaut d’anticipation de l’avenir, des prises de risque mal calculées, etc. Bien sûr que le mal est partout, comme le bien d’ailleurs, mais tout n’est pas l’œuvre du diable, loin de là. Serions-nous devenus des irresponsables, rejetant la faute tantôt sur le diable, tantôt sur les autres, alors que le Seigneur nous place devant nos responsabilités et nous montre comment, en Lui, nous pouvons être vainqueurs ? Usons de discernement et de circonspection dans l’interprétation des hommes et des événements. Ce que nous considérons comme mauvais ou provenant du diable peut être, pas toujours évidemment, une épreuve, une remontrance ou une correction envoyée par Dieu, et cela pour notre bien, pour nous faire grandir spirituellement, renforcer notre foi, nous éviter de voir la paille dans l’œil des autres, nous rendre intelligents et matures dans les choses de la vie, que sais-je encore… Et puis voir le diable partout, comme quelqu’un l’a dit, c’est lui accorder une place qu’il ne mérite pas !